Vous avez probablement entendu parler des effets néfastes des différents types de stress sur votre corps et votre esprit. Une confusion existe mauvais stress peut entraîner :
- Des symptômes physiques tels que des maux de tête et des douleurs thoraciques.
- Des troubles de l’humeur tels que l’anxiété ou la tristesse.
- Le mauvais stress peut également entraîner des problèmes de comportement comme des accès de colère ou une suralimentation.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le stress et le cerveau sont liés. Face au stress, votre cerveau passe par une série de réactions – certaines bonnes, d’autres mauvaises – destinées à se mobiliser et à se protéger des menaces potentielles.
Lorsque le stress est positif, il contribue à aiguiser l’esprit et à améliorer ses capacités mémorielles. Lorsqu’il est négatif, il peut affecter le fonctionnement physiologique du corps et du cerveau.
Des etudes post-traumatiques et scientifiques ont montré que les effets du stress sur le cerveau peuvent être néfastes.
C’est d’autant plus inquiétant en cette période de pandémie avec le covid-19. Différentes études menées en 2020 montrent en effet une augmentation des niveaux de stress dans la population, ainsi que des troubles psychologiques associés.
Heureusement, il est possible de se protéger contre les effets du stress sur le cerveau.
Comprendre le stress et son impact sur le cerveau d’un point de vue biologique
En réponse à un facteur de stress, l’organisme sécrète une hormone, le cortisol, par l’intermédiaire des glandes surrénales. Si le stress augmente et devient une habitude, le cortisol est alors libéré par le corps de façon continuelle et devient un danger pour le corps.
Cette hormone en excès peut par exemple endommager des zones de l’hippocampe, la partie du cerveau responsable des processus d’apprentissage et de mémorisation avec pour conséquence des pertes de mémoire et de difficultés de concentration. Le risque de développer des problèmes de dépression, d’anxiété ou de stress post-traumatique est alors augmenté.
La présence de cortisol dans notre organisme pendant une période prolongée augmente aussi la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Cette barrière protège normalement le cerveau en l’isolant de ce qui se passe ailleurs dans le corps. Lorsqu’elle devient plus perméable, elle laisse passer des protéines inflammatoires générées par le stress dans le corps vers le cerveau qui provoquent une neuro-inflammation. Cette neuro-inflammation remodèle le cerveau, modifiant sa structure et ses fonctions, notamment dans trois régions sensibles : l’hippocampe, le cortex préfrontal et l’amygdale.
Nous avons déjà parlé çi-dessus des effets du stress chronique sur l’hippocampe. Voyons les effets qu’il entraîne sur le cortex préfrontal et l’amygdale.
Le préfrontal est la porte d’entrée vers ce qu’on appelle les fonctions exécutives supérieures du cerveau. Ce sont ses fonctions qui nous permettent d’analyser, quantifier, évaluer, mesurer. Elles sont donc essentielles pour tout ce qui touche à la prise de décision, la résolution de problèmes, la concentration et la planification. Quand on sait que le stress chronique ralentit directement l’activité du cortex préfrontal, on imagine aisément les conséquences sur notre quotidien.
L’amygdale est une glande qui appartient au cerveau limbique qui se trouve être en outre notre cerveau social et un rouage essentiel de la mémorisation. Ce cerveau nous permet d’ajuster nos réactions en fonction du contexte environnemental et social. Il est donc un régulateur puissant du cerveau reptilien qui se révèle très binaire. Nous allons prendre un exemple. Supposons par exemple que j’ai peur des chiens. Si je m’enfuis devant un chien minuscule, je ne réagis que de façon réflexe. J’ai peur des chiens donc je cours ! Le cerveau limbique va nous aider à créer de la relativité pour qu’on puisse faire la différence entre un petit chien inoffensif et un gros chien dangereux. L’amygdale est au centre de ce processus d’alerte en agissant comme une vigie. C’est elle qui déclenche l’ensemble des réactions qui sont associées au mécanisme du stress dans le corps. Le problème est que sous stress chronique, elle s’active en permanence et se dérègle nous empêchant de réguler notre rapport au danger, à la menace et aux émotions. C’est la raison pour laquelle on observe davantage d’anxiété chez les personnes soumises à un stress chronique.
Même si les causes du cancer du cerveau ne sont pas encore toutes comprises, à ce jour, le stress n’est pas considéré comme un facteur de risque de cancer du cerveau. La corrélation entre stress et tumeur du cerveau n’est donc pas considérée en l’état actuel des connaissances scientifiques.
Au contraire, la recherche montre que les effets du stress sur le cerveau sont réversibles et évitables.
Protéger notre cerveau et notre santé mentale contre le stress
Vous l’avez compris, le stress et le cerveau sont intimement connectés.
La meilleure façon de protéger notre cerveau est de le soumettre au stress chronique de façon non prolongée (pas d’exposition prolongée au cortisol) tout en l’y soumettant quand même un peu pour qu’il apprenne à faire face à des situations déstabilisantes plus longues que prévu .
S’il est souvent difficile de contrôler notre environnement, il est possible de changer notre attitude pour réduire les impacts du stress sur le cerveau et rétablir l’équilibre.
Le simple fait de se rappeler qu’il s’agit d’un événement temporaire et que l’orage va passer permet de renforcer la résilience.
Il existe une autre façon complémentaire de protéger le cerveau contre le stress. C’est de créer les conditions physiologiques pour ne pas déclencher le mécanisme de stress. En effet, certaines conditions physiques et biologiques peuvent retarder le déclenchement de la réaction de stress, ce qui sous-entend qu’on peut se préparer au stress.
L’ idée de la préparation physique et biologique au stress plutôt que la gestion du stress est l’idée centrale de l’approche Actistress.
La première étape de la préparation au stress selon Actistress est la régulation glycémique car la capacité de l’utilisation du sucre par le corps impacte directement la capacité d’adaptation au stress. Le stress, en effet, est un effort physiologique et musculaire intense. Le sucre en est le carburant. Plus ce dernier est mobilisé et brûlé par le corps rapidement et plus la réponse aux situations de stress est rapide et efficace.La qualité et la nature des sucres choisis (faible index glycémique) va être essentielle.
La seconde étape de la préparation au stress est la régulation du feu biologique qui est créé par le stress chronique. Cet état est la convergence d’un état d’oxydation et d’un état d’inflammation qui pillent l’organisme de ses ressources et l’épuisent en profondeur, cela en accélérant son vieillissement. La qualité et la nature des aliments ingérés est un point déterminant pour limiter l’impact de ce feu biologique (antioxydants apportés par les fruits et les légumes, oméga 3 apportés par les poissons gras, pré et probiotiques pour nourrir la flore intestinale…)
La troisième étape est le type de préparation physique qui va entraîner le corps et sa physiologie aux effets biologiques du stress. Il est indispensable d’apprendre à l’organisme à supporter des efforts intenses qui correspondent le plus aux pics de stress. Parallèlement à cela, la pratique de mouvements corporels complexes intentionnels permet de stimuler l’activité du préfrontal ralenti par l’installation du stress chronique. Les mouvements proposés par la plateforme de recorporation active créés par Actistress sont les mouvements à connaitre et à réaliser régulièrement.