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Burn-out à l’ère de la pandémie du COVID-19 : Anticiper et agir

Burnout et coronavirus : En 2020, plus des deux tiers des employés présentent des symptômes d’épuisement professionnel lorsqu’ils travaillent à domicile. (Source : une étude américaine menée en 2020 par le site de recherche d’emploi Monster.)

La raison semble être la difficulté à prendre le temps de se ressourcer. Toute la question que nous poursuivrons dans la suite de l’article est de comprendre pourquoi. 

Coronavirus et surmenage : Les risques de Burn-out sont-ils amplifiés par la pandémie ?

Dans le “monde d’avant”, travailler à distance était un avantage. Aujourd’hui, ce n’est plus un privilège, mais une obligation et cela comporte des désagréments.

Ceux qui ont la chance d’avoir pu garder leur emploi pendant cette crise ont vu leur lieu de travail fermé pour tenter de contenir la propagation du coronavirus. Leur maison est alors devenue leur bureau à partager souvent avec le/la conjoint( e) ce qui a conduit à des bouleversements profonds dans les équilibres de vie personnel et familial, à commencer par les moments de détente et de coupure.

Il n’est donc pas surprenant qu’à mesure que la pandémie s’étend, de plus en plus de personnes qui travaillent depuis leur domicile sont en situation de surmenage.

69 % des employés américains présentent ainsi des symptômes d’épuisement professionnel lorsqu’ils travaillent à domicile. Cela représente une augmentation de près de 20 % par rapport à une enquête similaire réalisée début mai. La dernière a été réalisée le 10 juillet et a interrogé 284 employés américains.

Ce résultat est d’autant plus surprenant que le télétravail a permis de limiter le stress et la fatigue dus au présentéisme et aux déplacements maison-bureau. Il faut donc croire que l’exigence de l’adaptation à de nouvelles conditions de travail avec de nouveaux outils digitaux -et cela sur un temps très court- a contrebalancé les effets positifs de l’absence de déplacements physiques. 

La cause du surmenage la plus plausible semble être la difficulté pour les travailleurs à distance à couper et s’autoriser du temps de décompression. Ainsi, malgré l’épuisement professionnel, la majorité des personnes interrogées dans le sondage (59 %) prend moins de congés qu’elle ne le ferait normalement, et 42 % de ceux qui travaillent encore à domicile ne prévoient pas de prendre de congés pour décompresser.

Quelles sont les raisons profondes à cette difficulté à s’autoriser à couper pour décompresser?

Burnout et coronavirus : Le télétravail et la diminution de la vie sociale avec votre environnement pro vous exposent-ils à de plus grands risques de surmenage ?

Il existe un certain nombre de facteurs de stress particuliers exacerbés par le coronavirus

  • Adaptation à de nouvelles méthodes de travail
  • Prise en charge des enfants en l’absence d’école ou de garderie
  • Insécurité de l’emploi
  • Problèmes de santé
  • Isolement
  • Absence de frontières claires entre le travail et la maison.

Après ces longs mois, ces facteurs de surmenage s’aggravent, car ils ne sont pas contrebalancés par ce qui permettait aux gens de décompresser normalement soit la vie sociale.  Voir ses amis, aller à des concerts ou des événements sportifs, pouvoir sortir boire un verre ou aller au restaurant, se réunir avec ses amis étaient des moyens simples de se vider la tête, de se faire du bien et de décompresser. Cette limitation de la vie sociale montre à quel point nous sommes des êtres sociaux. D’ailleurs, l’accroissement des troubles psychologiques voire des pathologies psychiatriques montrent clairement combien nous ne sommes pas faits pour vivre seuls, séparés des autres sans interaction sociale. 

Une autre cause de burnout en temps de coronavirus qui semble majeure dans les pays sans politique de protection des emplois est bien sur l’anxiété financière. La peur de perdre son emploi ou de travailler moins compte tenu de la limitation de l’activité de l’entreprise peut être vécue comme une pression supplémentaire non négligeable. Pour les professions indépendantes dont l’activité a fortement chuté, les longues heures de télé-travail peuvent être motivées par la volonté de trouver de nouvelles formes de revenus et de déploiement d’activités. Il devient alors encore plus compliqué de couper, car le travail fourni et le temps passé à travailler sont intimement liés à la survie financière.

Le sondage Monster (sondage américain) a révélé que, si près des trois quarts des personnes interrogées (71 %) s’efforcent de prendre du temps pour elles pendant la journée de travail, par exemple en faisant une pause ou en se promenant, plus de la moitié des personnes interrogées (52 %) ont déclaré qu’elles ne prévoyaient pas de prendre des congés prolongés ou des vacances malgré leur épuisement professionnel. Cela en dit long sur le niveau d’insécurité par rapport à l’avenir qu’installe le coronavirus dans nos vies.

Il semble important de trouver un juste milieu entre couper par des vacances et prendre le temps de se reposer. En effet, poser des congés ne signifie pas nécessairement prendre l’avion et partir loin. Cela peut signifier rester chez soi en “staycation” pour s’occuper de soi. La déconnexion, les congés et les pauses professionnelles sont vraiment importants pour limiter le surmenage professionnel et le burnout. Toute la question est de savoir comment on peut couper le système nerveux en un temps record pour récupérer au plus vite.

La coupure pour récupérer selon Actistress

Le télétravail va de pair avec deux problèmes qui s’additionnent :

  1. Le stress postural créé par les longues heures passées au bureau. En effet, le propre du télétravail est de ne plus être dérangé(e) par le collègue qui rentre dans le bureau et qui nous interrompt. On se retrouve donc sans limites et sans garde-fou autre que les propres limites que l’on se fixe. Le problème est que nous ne sommes pas faits pour rester des heures sans bouger ;
  2. Le stress de l’hyperfocalisation : nous avons un système visuel et auditif qui a besoin de s’exercer au loin et large pour respecter et stimuler sa physiologie. Le visionnage de longues séances de visio verrouille les systèmes visuels et auditifs sur un petit écran pendant plusieurs heures par jour ;

Dans les deux cas, la conséquence est une saturation du système nerveux. Ce qui diffère selon le type de stress est le système physiologique qui est touché.

Ainsi, dans le cas du stress postural, c’est le système responsable de l’équilibre (système vestibulaire) qui est saturé par l’absence de mouvements sur la chaise pendant des heures. Le corps se raidit, car il n’est pas assez dérangé posturalement d’où la nécessité de pouvoir travailler debout ou sur un ballon. Quant au stress lié à l’hyper-focalisation, c’est la bi-ocularité et la binoralité qui sont saturées par l’excès de convergence vers l’écran. On voit et on écoute de façon trop directionnelle, ce qui émousse notre attention et nous oblige à être encore plus vigilants. Le résultat est sans appel : le soir, on est épuisé nerveusement et psychologiquement sans avoir fait le moindre effort physique.

Tel est le paradoxe du burnout en période de Covid. C’est un épuisement qui trouve sa cause dans un épuisement nerveux et psychologique principalement dû à une saturation nerveuse par manque d’interactions sociales, psycho-émotionnelles, posturales et sensori-motrices (vision, audition, toucher…) donc par absence de stimulations “animales” et sociales. C’est le burnout du poisson rouge !

Le savoir-faire unique d’Actistress est vécu, ressenti et expliqué durant les cures de traitement de la fatigue nerveuse, du stress chronique et du burn-out pendant les stages de recorporation active.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.