Le “syndrome d’épuisement professionnel” ou “burnout” en anglais, aussi appelé parfois le “Mal du siècle”, toucherait 1 cadre sur 2 en France.
Pour autant, cette population n’est pas forcément formée à écouter les signes associés à cet état de fatigue profonde.
Pourquoi les cadres sont-ils les plus touchés par le burnout?
Cadres et dirigeants constituent donc la population professionnelle la plus exposée au burnout du fait des enjeux et des responsabilités auxquels ils doivent faire face dans l’entreprise : difficultés financières, restructurations, objectifs à atteindre, marchés à conquérir, équipes à manager à un haut-niveau de performance, rythme de travail soutenu, horaires très allongés, manque de coupure digitale, pression supplémentaire imposée par l’incertitude de la pandémie, difficulté à faire autre chose que travailler… D’ailleurs, pour 19% d’entre eux, le burnout se caractérise bien par un travail excessif et compulsif.
Les managers quant à eux font souvent face à une pression maximale, une charge de travail trop importante et un sentiment de manque de reconnaissance pour le travail fourni avec pour conséquence un épuisement physique et une fatigue nerveuse qui s’installent.
Les signes physiques qui touchent ces deux grandes populations sont les problèmes de concentration, des difficultés à trouver le sommeil, à rester calme et une productivité en baisse dans les tâches quotidiennes de management.
Un cadre qui fait un burnout, cela coûte cher à l’organisation, se traduisant en arrêts de travail et surtout avec une perte des meilleurs éléments d’une entreprise.
Selon une étude menée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), un burnout coûterait à l’entreprise entre 2 et 3 milliards d’euros.
Ce calcul comprend le coût dû à l’absentéisme en entreprise, mais aussi les dépenses de soins, et, le cas échéant cessations d’activité et aux décès prématurés.
Tant pour la santé des collaborateurs que pour le bon fonctionnement de l’organisation, il est donc très important que le burnout soit diagnostiqué en amont.
Le burnout n’est pas une fatalité
Reconnaître les signes de l’épuisement et maîtriser son stress est possible.
Après une année 2020 extrêmement stressante, éviter un nouvel épuisement en 2021 est primordial, et les cadres se doivent d’être attentifs à la façon de se préparer dans leur gestion du stress.
Les managers et dirigeants ayant été victimes de burnout évoquent différentes causes :
- La pression professionnelle subie,
- Une charge de travail trop importante
- Un stress trop fort
- Un manque de reconnaissance pour le travail effectué par sa hiérarchie.
Un accompagnement et une écoute plus attentive au sein de l’organisation pourraient-ils permettre de limiter les risques de burnout chez les cadres ?
Près d’un cadre sur 2 ayant été victime de burn-out estime ne pas avoir été suffisamment accompagné par son manager pendant cette période. Ils se sentent seuls et trop mal formés sur le sujet pendant cette période d’épuisement et de fatigue nerveuse.
Agir avant le burnout
L’épuisement physique menant au burnout n’est pas facilement détectable. Certains signes permettent de détecter une grande fatigue nerveuse et d’agir avant le burnout.
- Un sentiment de tâches non accomplies accompagné d’un sentiment de frustration croissant et d’une démotivation professionnelle
- Une humeur changeante et une grande irritabilité
- L’impression d’être submergé au quotidien avec une charge de travail très importante
- Le manque de sens au travail et de reconnaissance professionnelle
Ces signes, s’ils sont présents de façon durable, peuvent provoquer une anxiété, un épuisement physique extrême, parfois accompagné de douleurs, et conduisent au développement du mauvais stress, qui risque de mener au burnout. Il est donc essentiel de reconnaître les signes et de mettre en place des mesures préventives au sein de l’entreprise pour réduire les risques.
Le burnout selon Actistress
Chez Actistress, nous pensons que la majorité des cadres/managers disposant d’une forte latitude décisionnelle sont épuisés physiquement et neuro-physiologiquement avant d’être épuisés psychologiquement et émotionnellement. C’est d’ailleurs pour cette raison que la méthode Actistress repose en premier sur un travail corporel de relance de la récupération ? Ce n’est pas vrai pour les cadres dirigeants/ managers écrasés par l’organisation du travail et qui doivent retransmettre sur leurs N-1 et plus des injonctions contradictoires. C’est encore moins vrai pour le middle-management qui a peu de latitude décisionnelle. Dans ces deux cas, la souffrance psychologique intervient avant la souffrance physique.
Quand le collaborateur ayant des responsabilités aime son travail et en a le contrôle, l’épuisement professionnel est dû principalement à une méconnaissance profonde des mécanismes d’installation du stress qui sont avant physiologiques et corporels avant d’être psycho-émotionnels. En effet, la première confusion qui se révèle terrible au quotidien est de croire qu’il suffit d’être motivés et bien dans sa peau ou son métier pour résister au stress. Cette prise de position installe la gestion du stress sous forme de « serrage de dents » et de motivation en mode combat comme la réaction normale du cadre/manager en situation de surpression. Il pense aussi que c’est un mauvais moment à passer qui nécessite de se binder et de s’arcbouter un peu plus.
Bien sûr, cette position est la plus dangereuse à long-terme avec de vraies conséquences sur la santé physique et psychologique en poste, au sein du milieu familial et à la retraite avec des décès qui peuvent être foudroyants dans la première année de la retraite.
Chez Actistress, nous disons qu’il faut se préparer au stress pour éviter le burnout et que cette préparation est d’abord corporelle et biologique. Pourquoi ? Parce que nous sommes des animaux pensants qui savent faire avec le stress à condition d’être préparé à ses effets quand il est chronique.
Ainsi, les points suivants doivent être absolument travaillés, car ils sont la porte d’entrée de notre perméabilité au stress et les facteurs facilitant le burnout :
1. Le stress nécessite de savoir utiliser le sucre pour créer l’énergie dont on a besoin
Pour se défendre. Ne pas savoir utiliser son sucre est une voie majeure d’installation de la fatigue de fond, car sans métabolisation du sucre, pas d’énergie à disposition ;
2. Le corps garde la tension nerveuse dans ses tissus, car le stress implique une rétraction des enveloppes et des muscles du corps. Cela implique le fait que même quand la tête semble se reposer, le système nerveux ne sait pas forcément redescendre dans les tours. En ce sens, le repos n’est pas la récupération ! Pour se déstresser, il faut être capable de couper l’activation du système nerveux en mode menace. Pour cela un travail corporel spécifique est indispensable.
3. Le mouvement intentionnel est au corps du sujet pour libérer le corps de l’empreinte toxique du stress. Lutter contre la sédentarité est essentiel aussi.
4. Le stress impose un feu biologique qui nécessite des règles d’hygiène de vie précises et adaptées. Il n’est pas possible de résister dans la durée au stress chronique sans faire attention à son alimentation. Pour apprendre à préparer le stress, le mieux est encore de suivre une formation Actistress ou de suivre un stage de recorporation active individualisé au sein du centre Actistress.