Une étude a révélé que 85 % des personnes interrogées pensent encore que le fait d’évoquer leur santé mentale au travail est stigmatisé. En général, les collaborateurs pensent qu’ils ne seront pas pris au sérieux s’ils prennent un congé pour leur santé mentale, comme ils le seraient s’ils souffraient d’un problème physique apparent.
Mais le stress, l’anxiété, la dépression, la fatigue nerveuse et la souffrance psychique liés au travail peuvent chacun entraîner d’importants problèmes de santé mentale et, à terme, devenir des problèmes physiques également. Ainsi prendre du temps pour identifier le mal-être psychique au travail et ses symptômes est tout aussi valable que pour n’importe quel problème de santé.
Selon Mind, l’association caritative pour la santé mentale, 48 % des travailleurs ont connu un problème de santé mentale dans leur emploi actuel, et plus de la moitié d’entre eux n’en parlent à personne. La gestion de la souffrance au travail est donc toujours d’actualité et à prendre au sérieux.
Souffrance au travail que faire? Pourquoi est-il difficile de parler de santé mentale à nos dirigeants?
Le travail occupe une place importante dans nos vies: en moyenne 38,6 heures par semaine. Et peu importe à quel point nous aimons notre travail, nous avons tous de mauvaises journées et personne n’est à l’abri de la souffrance psychique liée au travail.
La parole sur la santé mentale au travail se libère de plus en plus et de nombreuses organisations ont mis en place des mécanismes pour protéger la santé mentale de leurs équipes et pour leur donner la parole en toute confiance et confidentialité.
Malgré tout, beaucoup de salariés ne se sentent toujours pas à l’aise pour parler de leur santé mentale à leur patron. La réalité est que tous les managers ne sont pas susceptibles de réagir positivement pour une demande de jour de congé pour raisons de santé mentale.
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Comment créer une culture qui aide les personnes à parler ouvertement de leur santé mentale ?
Trop souvent, les employés ont peur de parler à leur manager d’un problème de santé mentale et les problèmes peuvent ainsi s’envenimer. Une enquête récente a révélé que moins de la moitié des personnes diagnostiquées comme ayant un problème de santé mentale en avaient parlé à leur supérieur.
Les dirigeants doivent envoyer un signal clair et signifier aux employés que leur santé mentale est importante, tout comme le fait de les inviter à en parler ouvertement et à leur assurer un soutien.
Une manière simple de communiquer cela est d’expliquer que la santé mentale
sera traitée de la même manière que la santé physique.
Cependant, il est important de se rappeler que le changement de culture ne se fait pas du jour au lendemain et la qualité des relations interpersonnelles entre les managers et les employés sont la clé pour obtenir ce changement.
Si les gens sont en mesure de recevoir un soutien rapidement, cela peut souvent les aider à ne pas développer un problème plus grave.
Pour cette raison, il est essentiel que les organisations disposent de canaux clairs pour que les employés puissent faire part de leurs préoccupations et prennent rapidement des mesures lorsque le personnel fait part de mal-être psychologique au travail et montre des symptômes.
Les managers doivent être accessibles et confiants en matière de souffrance au travail. Pour cela, ils doivent prendre des mesures pour normaliser les conversations sur la santé mentale et encourager un dialogue ouvert.
Les réunions régulières en tête-à-tête sont un excellent moyen de demander à vos employés comment ils vont, comment ils s’en sortent, et le fait de le faire régulièrement permet de créer un cercle de confiance.
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En tant que manager, comment puis-je savoir si quelqu’un dans mon équipe développe une souffrance psychique liée au travail ?
Vous connaissez les membres de votre équipe et vous pouvez remarquer des changements chez eux. Cependant, il est important de se rappeler que l’expérience de chacun d’un problème de santé mentale est différente et il peut n’y avoir aucun symptôme visible.
C’est pourquoi il est si important de créer un environnement où les gens peuvent se sentir en confiance. Vous ne devez jamais jamais faire d’hypothèses sur la santé mentale de vos équipes, mais certains indices peuvent vous alerter :
- Des changements dans le comportement ou l’humeur des personnes ou la façon dont ils interagissent avec leurs collègues,
- Des changements dans leur rendement au travail, leur niveau de motivation et de concentration,
- Des difficultés à prendre des décisions, à s’organiser et à trouver des solutions aux problèmes,
- Ils semblent fatigués, anxieux ou renfermés et se désintéresser des activités et des tâches qu’elles qu’ils appréciaient auparavant,
- Changements dans les habitudes alimentaires, ou dans la consommation de cigarettes ou d’alcool.
Une fois que vous avez ouvert un dialogue avec votre employé au sujet de la gestion de la souffrance au travail, la priorité est de développer des mesures positives pour aborder les principaux problèmes auxquels il est confronté au quotidien.
En cas de problèmes déclarés, une politique claire relative à l’ajustement du travail, du lieu de travail est cruciale pour aider le personnel à faire face, à se rétablir ou réduire la durée des absences pour cause de maladie liée à la santé mentale.
Ces mesures sont généralement minimes d’un point de vue matériel et nécessitent surtout un soutien supplémentaire de la part de son responsable. Cela va prendre la forme d’un changement d’attitude, d’attente ou de communication – plutôt qu’un changement majeur au coût important. Cependant, les mesures les plus efficaces ont tendance à être très individuelles.
Pour cette raison, il est essentiel que vous ayez une conversation honnête avec votre employé sur ses besoins et que vous l’écoutiez vraiment.
- Soyez positif – concentrez-vous sur ce que les employés peuvent faire, plutôt que sur ce qu’ils ne peuvent pas faire.
- Travaillez ensemble et faites participer les gens à la recherche de solutions autant que possible.
Rappelez-vous que les gens sont souvent les experts lorsqu’il s’agit d’identifier le soutien ou l’ajustement dont ils ont besoin et comment gérer leurs déclencheurs de mauvaise santé mentale.
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