Le magazine Actistress s’intéresse à l’ensemble des thématiques liées au stress et à sa prévention, au stress au travail, au stress chronique, au bon stress et au mauvais stress, à la santé de l’être humain sous stress et aux bonnes pratiques pour y remédier (réduire l’anxiété et la fatigue nerveuse, sortir de l’épuisement et du burnout, se reconstruire par la recorporation active). Sa spécificité est d’envisager l’ensemble des sujets en mettant en lumière le rôle premier du corps, de l’animal humain, de sa physiologie dans la gestion du stress et de ses répercussions émotionnelles et psychologiques.
Le burnout tel qu’il est communément abordé
Définition du burnout
Il y est décrit comme « un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès »
Définition OMS:
Le burnout se traduit par un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel »
Définition Ministère du travail français
Il est intéressant de confronter les deux définitions émanant du ministère du travail français et de l’OMS (organisation mondiale de la santé). L’approche française se focalise sur les causes du burnout et ses conséquences sur la santé de l’individu qui deviennent des signes d’appel. L’approche anglo-saxonne se focalise beaucoup plus sur l’idée que le burnout qui est lié au stress chronique n’est pas une fatalité et qu’il peut être évité !
Les signes du burnout, les causes et les conséquences
- Fatigue et lassitude profonde
- Démotivation constante par rapport au travail
- Irritabilité marquée, colères spontanées, pleurs fréquents
- Attitude cynique et sentiment de frustration
- Sentiment d’être incompétent
- Goût de s’isoler
- Sentiment d’échec
- Baisse de confiance en soi
- Anxiété, inquiétude et insécurité
- Difficulté à se concentrer
- Pertes de mémoire
- Difficulté d’exercer un bon jugement
- Indécision, confusion
- Pensées suicidaires, dans les cas les plus graves
Comment prévenir le burnout ?
Même si le burnout n’est pas assimilable à une dépression nerveuse, il est préférable de consulter son médecin et d’être mis sous anti-dépresseurs (ils calment l’irritabilité) et/ou anxiolytiques (médicaments contre l’anxiété). Le soutien d’un psychiatre, d’un psychologue ou d’un psychothérapeute est requis si la personne a besoin de faire un point sur les fragilités qu’elles portent et qui ont pu faire le lit au stress chronique et précipiter son état d’épuisement physique, émotionnel, nerveux et psychologique. Cela peut l’aider à prendre du recul pour mieux gérer son stress, à faire baisser son anxiété et le stress chronique qu’elle subit.
Les pratiques couramment recommandées en plus du soutien psychologique sont le repos, la bonne alimentation, la pratique sportive et des grandes règles de gestion du stress à la maison et de gestion du stress au travail si la personne n’est pas arrêtée.
Ces grandes règles sont :
- Apprendre de nouvelles habitudes (Être plus positif, prendre du recul, mieux s’organiser et gérer son temps, moins procrastiner)
- Apprendre à adopter une attitude positive, à gérer le temps et à mieux s’organiser
- Savoir alerter ses collègues et son N+1 quand le niveau de stress aigu et de stress chronique devient trop élevé et s’autoriser à avoir des limites
- Bien s’entourer affectivement et professionnellement
L’approche Actistress : Activez le bon stress pour prévenir le stress chronique et sortir du burnout plus rapidement
Les approches classiques du burnout mettent donc majoritairement en avant l’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel (cf Définition du ministère du travail français). La cause principale du burnout étant imputée aux problèmes d’organisation du travail au sein de l’entreprise, la question de la préparation corporelle du collaborateur au stress chronique qu’il subit n’est jamais abordée en prévention ou en traitement du stress chronique et du burnout.
Cela revient à dire que la capacité PHYSIOLOGIQUE d’adaptation au stress qui varie d’une personne à l’autre et qui peut se travailler n’est jamais abordée. Seules les dispositions psychologiques, émotionnelles ou professionnelles (niveau de compétences, latitude décisionnelle, charge de travail, soutien des collègues, sens attribué à la tache) sont mises en avant comme moyen d’adaptation. Quant aux pratiques de gestion du stress au travail, elles sont toujours proposées comme des recettes préventives au stress chronique ou d’accompagnement à la reconstruction post-burnout.
Pourtant, le stress a bien à voir en premier avec le corps, avec l’animal humain. C’est un syndrome général d’adaptation biologique et physiologique qui se déclenche face à une situation qui nous dépasse. C’est une réaction normale qui s’apparente à un effort musculaire, cardiovasculaire et biologique intense et soutenu avec des répercussions physiques, émotionnelles et psychologiques dont l’anxiété, l’hyper-émotivité , l’épuisement, l’irritabilité sont des marqueurs avancés. De même, à la fin de la journée, c’est encore l’animal qui doit dormir pour récupérer. Ce n’est pas juste une tête que l’on met sur OFF quand on le décide.
Le burnout intervient quand le corps est allé au bout de l’effort provoqué par le stress chronique et que l’épuisement neuro-hormonal et biologique associé empêche toute récupération. C’est d’ailleurs une des raisons majeures qui explique qu’un grand nombre de personnes ne se remettent pas d’un burnout car leur partie animale ne récupère jamais en profondeur.
Les grands principes de la méthode de la recorporation active proposée par Actistress : Activez le bon stress pour se préparer au stress chronique, mieux le prévenir et sortir plus rapidement du burnout sont les suivants :
- L’animal humain ne connait que la bonne fatigue physique. Nous souffrons surtout d’une mauvaise fatigue physique due à une fatigue nerveuse et mentale. Il faut réapprendre à bien se fatiguer ;
- Nourrir correctement l’animal humain avec des aliments à haute valeur nutritionnelle et micro-nutritionnelle est vital pour assurer une bonne résistance à l’effort qu’impose le stress chronique et prévenir l’épuisement;
- La qualité des sucres ingérées et la capacité du corps à les déstocker sont essentielles pour avoir et retrouver de l’énergie face au stress chronique et au burnout ;
- On peut se reposer et ne jamais récupérer. Il faut savoir « débrancher » le système nerveux qui est saturé par le stress chronique subi. Sans cette coupure profonde du système nerveux qui est la porte d’entrée à une vraie récupération, la récupération post-burnout ne peut être complète ni satisfaisante ;
- Tous les exercices physiques ne se valent pas. La pratique sportive doit être à la fois cardio, poly-articulaire et complexe pour le corps à réaliser (VTT en montée en descente ou montée sur un chemin compliqué, danse, pilates sur ballon, boxe, sport de combat, crossfit, sports collectifs, course avec variation de vitesse et terrain accidenté, trampoline, gymnastique, haltérophilie, …